Communiqué de presse de l'Andeva
Vincennes, le 31 août 2010
Les victimes de l’amiante ont au moins deux bonnes raisons de manifester le 7 septembre :
1) le projet de réforme annoncé par le gouvernement est injuste.
Le chapitre sur la pénibilité aurait dû reposer sur un principe simple : « ceux dont le travail abrège la vie doivent partir en retraite plus tôt ». Or il multiplie les restrictions :
Il se limite aux salariés ayant des séquelles physiques constatables, ce qui exclut ceux qui dont l’exposition professionnelle à des cancérogènes abrègera demain la vie.
Il se limite aux accidents du travail et aux maladies professionnelles reconnues avec un taux d’incapacité d’au moins 20%.. Ce qui écarte la grande majorité des victimes du travail.
Il se limite à l’évaluation au cas par cas de dossiers individuels, refusant toute approche par liste de métiers notoirement exposés à des situations de travail dangereuses pour la santé.
C’est inacceptable. Qui pourrait accepter que les cotisations de ceux qui ne profiteront pas de leur retraite financent la retraite de ceux qui vivront plus longtemps. ?
2) La « pré-retraite amiante » doit être améliorée et non remise en cause
Le droit à la cessation anticipée d’activité amiante (Acaata) est ouvert aux salariés et chômeurs qui ont travaillé dans un établissement figurant sur une liste réglementaire ou qui ont une maladie professionnelle reconnue.
Le 23 juillet à Saint-Nazaire, Nicolas Sarkozy a dit qu’il envisageait de limiter l’accès du dispositif aux malades (ce qui exclurait 90% des salariés aujourd’hui éligibles)
L’Acaata n’est pas un privilège. C’est un droit. Il faut améliorer le dispositif et non le remettre en cause. Les associations (Fnath, Andeva) et l’ensemble des organisations syndicales ont fait des propositions communes pour rendre le rendre plus équitable.
L’Andeva soutient la manifestation du 7 septembre et appelle ses adhérents à y participer.
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