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  • Collectif de DEfense des Victimes de l'Amiante Renault ile-de-france (Codévar)
  • Ce collectif regroupe des salariés et des retraités des établissements Renault d'Ile-de-France : Technocentre, Lardy, Flins, Rueil, Billancourt... Il a pour but d'informer, de soutenir et d'aider les salariés et les retraités ayant été exposés à l'amiante durant leur activité professionnelle.
  • Ce collectif regroupe des salariés et des retraités des établissements Renault d'Ile-de-France : Technocentre, Lardy, Flins, Rueil, Billancourt... Il a pour but d'informer, de soutenir et d'aider les salariés et les retraités ayant été exposés à l'amiante durant leur activité professionnelle.
13 mars 2016 7 13 /03 /mars /2016 14:32
Les travaux ont commencé sur une partie de l’ancien site Renault. Le terrain fait partie de la zone du futur écoquartier l’Arsenal.
Les travaux ont commencé sur une partie de l’ancien site Renault. Le terrain fait partie de la zone du futur écoquartier l’Arsenal.

Ils ont tous définitivement quitté les lieux à l’automne 2014. Les anciens salariés de l’usine Renault de Rueil ont été recasés depuis dans les locaux de Lardy (Essonne) et Guyancourt (Yvelines). Ou sont partis à la retraite. Mais, pour tous ceux qui se sont retrouvés récemment pour parler de leurs années à Rueil, les travaux de désamiantage qui ont commencé, ravivent de douloureux souvenirs. «Pendant des dizaines d’années, la direction nous a soutenu qu’il n’y avait pas d’amiante dans les locaux. Elle nous a menti, se souvient Marc, 49 ans. On se sent trahis. »

Au fil des années, une dizaine de salariés de Rueil se sont signalés comme victimes de l’amiante. «On a vu sept collègues mourir à cause de ça, certains même très jeunes », raconte André, qui accompagne les victimes de l’ancien site de Renault auprès de l’Andeva, l’association nationale des victimes de l’amiante. D’après lui, cinq procès ont d’ailleurs été remportés par les proches de victimes depuis que l’interdiction de l’amiante au début des années 1990. Trois sont encore en cours. «Et c’est loin d’être fini parce que l’amiante, c’est sournois. Ça peut se déclarer plusieurs années après avoir été en contact », déplore Claude, qui a quitté le site en 1997. «Nous, on est encore là. Mais on se sent comme des rescapés de l’amiante », lâche Bernard, 71 ans, lui aussi retraité depuis 2003.

Le Parisien du 6 mars 2016

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