Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • Collectif de DEfense des Victimes de l'Amiante Renault ile-de-france (Codévar)
  • Ce collectif regroupe des salariés et des retraités des établissements Renault d'Ile-de-France : Technocentre, Lardy, Flins, Rueil, Billancourt... Il a pour but d'informer, de soutenir et d'aider les salariés et les retraités ayant été exposés à l'amiante durant leur activité professionnelle.
  • Ce collectif regroupe des salariés et des retraités des établissements Renault d'Ile-de-France : Technocentre, Lardy, Flins, Rueil, Billancourt... Il a pour but d'informer, de soutenir et d'aider les salariés et les retraités ayant été exposés à l'amiante durant leur activité professionnelle.
5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 08:23

Le tribunal des affaires sociales a reconnu Renault coupable de « faute inexcusable ». L'usine n'a pas protégé de l'amiante un salarié décédé d'un cancer broncho-pulmonaire.

Presque quatre ans jour pour jour après le décès de Christian Potier, à l'âge de 53 ans, le tribunal des affaires sociales du Mans a condamné hier son ancien employeur, l'usine Renault du Mans, pour « faute inexcusable ». Sa faute ? Ne pas avoir protégé l'électromécanicien des dangers de l'amiante.

Il est mort des suites d'un cancer broncho-pulmonaire foudroyant. En reconnaissant la maladie professionnelle « au tableau 30 bis », la CPAM avait déjà conclu à la responsabilité de l'amiante, inhalée en poussières (lire Ouest-France du 18 mars).

C'est la 5e fois que le tribunal condamne le site Renault du Mans. La nouveauté dans celui-ci selon Me Simon, l'avocat de la veuve et des deux enfants, c'est le lieu d'activité du salarié. « Dans les précédents dossiers, les salariés travaillaient à l'atelier des plaquettes de frein. Affecté à la maintenance, M. Potier se déplaçait dans toute l'usine. Il a aussi travaillé à la fonderie. Cela renforce notre conviction que de l'amiante, il y en avait partout ».

Ancien de chez Renault, André Pousse en est aussi convaincu. Ses deux frères aussi sont morts de cancer. C'est lui qui, avec son complice Michel Bouvet, assiste les salariés malades de l'amiante ou leurs veuves. Lui préside l'Association de défense des victimes de l'amiante 72 (Advam). Avec cette 5e condamnation, il espère que « Renault va être obligé de reconnaître qu'ils utilisaient de l'amiante, même indirectement ! Comme d'autres grands groupes, ils ont empoisonné leurs salariés en toute connaissance de cause, pour des raisons d'argent. Les dangers de l'amiante, on les connaît depuis longtemps. Sa force de travail, on la donne à l'employeur contre un salaire. Pas pour mourir ! C'est une injustice inadmissible ».

L'association a déposé deux nouveaux dossiers entre les mains de son avocat. Auxquels s'ajoutent les procédures devant le Fiva (fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante).


Laurence PICOLO
Ouest-France - 
29 avril 2010

Partager cet article
Repost0

commentaires